Voici venu le corps de ta présentation. Pour commencer, merci de remplir les infobulles ci-dessus avec tes liens. Si tu es un pv tu as des liens déjà préétablis. Sache que nous n'accepterons pas un copier/coller de la fiche pv. Nous attendons que tu reformules les liens afin que l'on puisse se rendre compte si oui ou non tu as bien compris ce que nous envisagions pour ce personnage. Pour les personnages inventés, sache que tu n'es pas obligé de remplir ce champ, néanmoins et après t'être mis d'accord avec nos membres, tu pourras, si tu le souhaites, ajouter à ta fiche les liens que vous aurez établis ensemble.
Quant à ce qu'il se passe juste en dessous, nous allons te demander de répondre aux questions suivantes dans le respect des lignes minimums demandées. Le principe est simple comme tu le vois, mais sache que pour nous, l'important est d'avoir réponse à chacune des questions (au possible), libre à toi de t'approprier comme bon te semble cette fiche de présentation afin d'y répondre à ton rythme et ta convenance. Nous voulons juste connaître ta plume. Attention il s'agit ici de bien garder à l'esprit que cette fiche de présentation est une sorte d'entretien oral avec un agent du Capitole. En gros il pose des questions et sans trop comprendre comment ni pourquoi (un additif dans le verre d'eau que l'on vous a proposé, dans votre sandwich, dans l'air même peut-être...) vous êtes obligé de dire la vérité, toute la vérité et tout ce que vous savez... :p.L'ENFANCE DU SUJET:
D'où viens-tu? Où et comment as-tu grandi? Des choses marquantes durant ton enfance?
« Je viens du district douze, un district où la vie a toujours été difficile. Chez nous, toute perspective d’avenir se résume à ça : Devenir mineur ou avoir la malchance d’être tiré au sort, pour aller mourir dans les Hunger Games. Pas de prestige chez nous, nous sommes ouvriers et fils d’ouvriers depuis que le Capitole a la main mise, sur tous les districts. Rares sont les gens qui s’en sortent vraiment, rares sont ceux qui ne finissent pas par mourir au fond du trou, d’où nous extrayons le charbon, qui ne sert même pas à réchauffer nos familles, mais les habitants de cette ville de débauche et d’excès, qui exerce son joug sur nous. Des esclaves voilà ce que nous sommes en réalité, là d’où je viens, un autre pays sans nom, perdu au milieu des autres, le numéro 12…
J’y suis né d’un mineur et de son épouse Hazelle, un couple comme il y en a tant d’autres chez nous, pauvres mais honnêtes. Mes parents étaient amoureux, mais n’avaient guère le temps de s’aimer, qu’entre deux relèves à la mine. Mon père, souvent absent, trimait comme un forcené pour nous nourrir et pourtant, ça suffisait à peine. Il faut dire que dans le district 12, nous sommes ce qu’on appelle une famille nombreuse. J’ai deux petits frères, Rory et Vick et une petite sœur, Posy. A table, autant dire que nous ne mangeons pas toujours à notre faim et généralement, les choses empirent, l’hiver. Nous vivons dans une toute petite maison. Mes frères dorment dans la même chambre que moi, sur un petit lit où ils se serrent l’un contre l’autre, pour se tenir chaud. Moi, dès mes six ans, j’ai été installé sur une sorte de lit de camp, que mon père a pu récupérer au travail. Nous étions déjà bien assez et un autre enfant aurait tout simplement été une folie. Pendant des années, on a promis à mon père de nous reloger dès que possible, dans une masure de fonction un peu plus grande… Autant dire que nous pouvions toujours en rêver, ça n’est finalement jamais arrivé.
J’ai toujours éprouvé pour mon père, des sentiments doux-amers. Il nous aimait d’un amour sans bornes, nous, ses enfants et sa femme, mais j’ai toujours pensé, malgré tout, qu’il ne se battait pas assez fort, que dans le fond… Il était faible. C’est quelque chose que je n’avouerais jamais en temps normal… »
Gale s’arrête un instant et regarde avec attention à l’intérieur du verre, qu’on lui a servi avant le début de cette étrange interview, tentant d’humer un relent de parfum empoisonné, à l’intérieur. Rien ! Fronçant les sourcils, il se décide finalement à poursuivre. « Pour moi, il aurait du prendre les armes bien plus tôt, ou je ne sais pas, fuir avec ma mère, s’aimer loin de ce district de l’horreur, où ses enfants n’avaient aucun avenir. Je crois que je lui en veux, d’une certaine manière et certains soirs, quand il travaillait tard et que je voyais la maigre pitance, que nous avions sur la table, je serrais les poings et me promettais à moi-même que quand je serais grand, je ferais mieux que lui ! Que moi, je me rebellerais, que je n’abandonnerais jamais…
J’ai toujours aimé mes petits frères et ma sœur, peut-être plus comme une sorte de deuxième père, que d’un amour fraternel. Très tôt, j’ai développé un instinct protecteur envers eux. A l’école, j’étais devenu un vrai petit caïd et jamais personne n’aurais osé toucher à un seul de leur cheveux ou les embêter de quelques manières que ce soit. Franchement bagarreur, je me suis souvent attiré les foudres de mes professeurs, qui avaient l’habitude de me tenir à l’œil. Des amis, je n’en avais pas beaucoup. Les autres garçons de l’école me craignaient, me fuyaient ou m’indifféraient totalement. Quant aux filles, elles étaient toutes trop stupides pour que je m’y intéresse… Vous savez, à cet âge-là, les filles, ça ne sert à rien !
Il n’y a pas qu’avec mes cadets, que je me montrais protecteur, c’était pareil avec ma mère. Combien de fois ne l’ais-je pas vu pleurer et sécher au plus vite ses larmes, quand mon père rentrait du travail, pour ne pas l’inquiéter ? La voir si malheureuse m’a toujours retourné les trippes et constater la dévotion qu’elle portait à mon père, me rendait jaloux, en quelque sorte. J’avais l’impression qu’il ne la méritait pas… »
A nouveau, Gale s’arrête et croise les bras sur sa poitrine, bien décidé à se taire, désormais ! Non mais franchement, ils le prenaient pour un idiot, jamais il n’aurait dit ce genre de chose à haute voix, on avait du le droguer, c’était certain !LES ANNÉES DE MOISSONS:
Comment s'est passée ton adolescence? La puberté et tous ces changements? La libido qui se réveille? Étais-tu un ado difficile? Croquais-tu la vie à pleine dent? Et la sexualité dans tout ça? Tes rapports avec l'autre sexe? Comment as-tu vécu tes moissons? La vision des Hunger Games? Était-ce un soulagement de ne pas avoir été un tribut ? As-tu au contraire été un tribut? Si oui, comment as-tu vécu l'arène, les morts, la sélection, la préparation? Comment en es-tu ressortis physiquement et moralement? Tribut ou non qu'elle est aujourd'hui ta vision du monde? Sinon parles-nous de ce que tu as ressenti à regarder les tiens mourir dans l'arène?...
« A quatorze ans, je suis devenu un homme. C’est un coup de grisou qui m’a volé mon enfance, mon père l’a sans doute emporté avec lui dans la mort. Il nous a laissé, ma mère, mes frères et moi, ainsi que Posy, même pas encore née. C’est tout naturellement que ma petite sœur a finalement trouvé sa place auprès de ma mère, dans sa chambre… Dans cette maison qui accueillait un nouveau membre, après avoir perdu, celui qui était sensé tous nous nourrir. Si être enfant de mineur n’est déjà pas chose facile, si votre estomac crie famine régulièrement, parce que votre père ne gagne pas assez pour alimenter les siens, c’est encore pire, quand on devient orphelin. Ma mère travaillait dur, multipliant les corvées ménagères pour se faire quelques pièces, évidemment pas suffisantes pour nous cinq… Je n’avais pas le choix, il a bien fallu que je devienne un homme, pour nourrir ceux que j’aimais.
Mes débuts ne furent pas brillants, mais petits à petits, je découvrais milles astuces, pour me faufiler au-delà du grillage, nous interdisant de sortir du district 12 et rejoindre la forêt. Au départ, je ne ramenais guère que quelques baies, pas assez pour sustenter tout mon petit monde. Nous mangions tous terriblement mal et Posy ne grandissait pas bien, puisque ma mère était bien trop épuisée et amaigrie, pour pouvoir l’allaiter correctement. Plusieurs fois, nous avons cru la perdre, mais elle tenait bon, petite résistante née dans ce corps de bébé malingre et toujours rougeaud, constamment en colère. Le tournant de mes escapades ? Mon premier vol !
J’avais repéré, au marché noir de La Plaque, un bouquin qui pouvait m’être utile… Oh, je n’ai jamais été un lecteur assidu, à l’école, j’en faisais plutôt le minimum, intelligent certes, mais pas vraiment intéressé. De tout manière, dans la mine, ça ne servait à rien, d’être un érudit. Mieux valait être débrouillard et dégourdi. Non, ce n’est vraiment pas le texte ou le titre à proprement parlé, qui m’ont attiré dans ce livre, mais plutôt, sa couverture… Représentant une scène de chasse, qui me mettait l’eau à la bouche, à la simple idée de pouvoir la reproduire. Seulement voilà, je n’avais pas le premier sous, qui me permettait de l’acheter. Pendant des jours et des jours, j’ai guetté le moment propice et un jour, finalement, alors que le vieux marchant parlait avec Sae Boui-Boui, j’ai tenté ma chance… Une chance qui fut heureuse ! Des remords pour ce premier larcin ? Aucun ! Ce bouquin nous a sans doute sauvés la vie, à ma mère, mes frères et moi.
Mes premiers collets ne furent pas une réussite, mais à force de persévérance, je parvins à mettre de la viande sur la table, assez régulièrement. A la Plaque, j’étais désormais connu comme le petit voyou, qui ramenait toujours quelque chose d’intéressant, d’on ne sait trop où. La vie était difficile et on pouvait bien s’arranger avec la morale, quand on avait trop faim. Certains nantis devinrent même des clients fidèles, comme la femme du maire ou le boulanger. C’est qu’il n’y avait pas que la nourriture qui nous manquait… Nous manquions de tout, à vrai dire !
C’est peut après la mort de mon père, que j’ai rencontré Katnip… »
Gale s’arrête, un grand sourire aux lèvres, avant de reprendre.« Pardon, Katniss Everdeen ! Son père aussi était mort, dans le même coup de grisou, qui avait emporté le mien et elle aussi, elle devait nourrir sa famille. Cependant, là où j’avais le soutien et l’aide de ma mère, ma nouvelle camarade, elle, était seule, ne pouvant pas compter sur la sienne.
Au départ, notre relation fut des plus explosives… Mais n’a-t-elle jamais été autrement, avec nos deux caractères bien trop forts ? Je voyais en elle une petite voleuse, qui comptait juste me chaparder mes collets et me voler mes proies ! Qu’est-ce qu’une fille pouvait venir faire dans la forêt, de tout manière ? Oh, à quatorze ans, je leur voyais désormais une utilité certaine, je n’étais plus un enfant… Mais leur place, je la voyais plutôt, caché avec moi, dans un placard de l’école, à découvrir des sensations qui me faisaient un peu oublier, à quel point la vie pouvait être moche… Au moins l’espace de quelques instants. Cette gamine-là était même trop jeune pour être intéressante de ce côté-là, alors, au départ, je n’avais qu’une envie, qu’elle me lâche la grappe et qu’elle déguerpisse.
Finalement, je me suis pris d’affection pour elle… Pas d’amour, en tout cas pas au départ, mais une franche camaraderie, comme je n’en avais jamais connu. Nos parties de chasse représentaient finalement un véritable plaisir et nous avions beaucoup à apprendre, l’un de l’autre. De partenaires de déboires, nous avons fini par devenir des amis. Elle me parlait de sa famille, moi de la mienne et me contait l’homme qu’avait été son père… Un homme qui m’impressionnait bien plus que mon père ne l’avait jamais fait.
Avec Katniss à mes côtés, même les moissons me semblaient moins dures. Mon nom battait tous les ans des records de citation ! Je ne voulais pas que mes frères prennent de tessaere et je le faisais à leur place. Elle aussi, tous les ans, multipliait les risques contre un peu de ce qui nous manquait tant ! Ma plus grande crainte était que nous soyons un jour tiré au sort en même temps. Je n’aurais jamais pu… Tuer les autres candidats, des autres districts… Peut-être… Mais pas elle, jamais Elle !
Mes sentiments pour elle ont changé, un peu avant ce terrible jour, où elle a finalement décidé de prendre la place de Primrose, dans les Hunger Games. On était à La Plaque ce soir-là et Sae Boui-Boui ne cessait de nous taquiner. Elle était belle… Pas comme ces filles qui avaient à cœur de se montrer sous leur meilleur jour et avec qui je passais parfois quelques heures interdites… Non, elle était belle, tout simplement et était certainement la seule à ne pas le savoir. J’avais déjà remarqué certains regards qui me déplaisaient au plus au point, sur elle, venant des autres garçons du District 12. Elle ne le savait pas, mais j’étais même battu avec un type de ma classe, un jour, quand je l’avais entendu parler d’elle en évoquant le fait, qu’il ferait bien un tour avec elle, dans l’un des réduits de l’école, qui, tout le monde le savait… Ne servait qu’à ça ! Pas question qu’un seul touche à ma Katniss, j’étais déterminé à la protéger… A la garder… Pour moi !
Seulement voilà, elle avait l’âme indépendante et je le savais. Les rares fois où j’avais évoqué la perspective d’être en couple ou d’avoir des enfants, devant elle, elle m’avait clairement fait comprendre, à quel point c’était hors de portée… Même avec moi ? La question me brûlait les lèvres, mais je n’ai pas osé la poser… Pas avant qu’elle ne soit emportée par les Hunger Games et leur folie, le jour même où elle avait refusé de s’enfuir avec moi.
Regarder mourir ces gens que nous connaissions, sur un vieux post de télévision ou sur l’écran géant, monté pour l’occasion, chaque année, sur la grande place du District 12, avait toujours été difficile, mais ce n’était rien encore, en rapport à ce que je ressentais, à chaque fois que je voyais Katniss, prise au piège dans cet amusement infâme. J’avais peur pour elle, terriblement peur, plus peur que jamais dans ma vie. Les images étaient insupportables, j’avais l’impression de souffrir avec elle… Mais je dois l’avouer, ce n’était que peccadilles encore, comparé à ce jour, où je l’ai vu embrasser Peeta Mellark… Avant j’avais une peur tenace qui me broyait les entrailles, désormais, elle était mêlée à une jalousie entêtante, qui semblait tout ravager sur son passage. Elle était à moi, je lui appartenais, c’était une réalité et ce type, qui s’était permis de la toucher ainsi… J’aurais pu le tuer et je n’avais désormais plus qu’une hâte, sans oser la formuler à haute voix… Que celle que j’aimais en finisse avec lui !
Quand les équipes de télévision ont affluées dans le district, pour faire des reportages sur Katniss et Peeta, les amants maudits des Hunger Games, on les a dirigés vers moi… L’ami de la belle amoureuse ? Non, ça ne collait pas ! On m’a affublé d’un nouveau lien avec elle… Son cousin ! J’ai accepté, pour elle, pour la protéger, mais avec tous ces requins du Capitole, je restais bien trop avare en confidence. Ils ont fini par me laisser tranquille, mais je suis persuadé qu’ils n’ont jamais vraiment cru, à cette improvisation bizarre, sur notre arbre généalogique.
Ce que j’attendais tellement n’arriva jamais ! Katniss n’a pas tué Peeta, au contraire, elle était prête à se sacrifier pour lui. Quand je vis les images, entouré de la quasi-totalité du district 12 sur la grande place, tenant la main de Primrose serrée dans la mienne, j’eu l’impression qu’une lame acérée s’insérait dans ma chair, brûlante et infiniment douloureuse. Quand tout le monde exulta finalement de joie, à l’annonce des vainqueurs, je restais coi, fixant l’image, totalement médusé. Elle avait survécu aux Hunger Games, mais dès cet instant précis, je sus que je l’avais perdue pour toujours.
A son retour, elle a tenté de me faire croire que rien n’avait changé entre nous, mais je le sentais… Elle n’était plus la même, elle n’était plus ma Katnip…. J’ai quand même tenté le tout pour le tout, je lui ai volé ce baiser, que j’aurais du prendre depuis bien longtemps, avant que Peeta n’entre en scène. Elle est restée silencieuse, docile… Elle m’ laissé faire mais est restée totalement fermée, même par la suite. Je m’en voulais, je lui en voulais, j’en voulais à cet idiot d’apprenti boulanger, j’en voulais au Capitole et à la terre entière.
Elle est repartie, pour cette tournée débile des vainqueurs et la voir à nouveau jouer au bonheur parfait avec son « fiancé », me révulsait de plus en plus. Que tout ça n’était qu’une comédie, je ne l’ai appris que bien plus tard, après son retour, quand elle me l’a finalement avoué, dans cette cabane qu’elle avait trouvé, dans les bois. Elle voulait s’enfuir désormais, avec moi… Et l’espace d’un instant, j’ai sans doute été l’homme le plus heureux au monde ! Avec moi, oui, mais avec Peeta aussi ! Tout ce qu’elle craignait, c’était une rébellion. Je lui ai fait dire tout ce qu’elle savait là-dessus et depuis lors, une seule idée m’a obsédé : La liberté ! Celle que je voulais, que je désirais, que je n’avais jamais eue… Et l’espoir qu’un jour, si le Capitole tombait enfin, elle me reviendrait. L’ancienne Katniss, celle qui était mon âme sœur, celle qui n’avait jamais posé ses yeux sur ce maudit fils de boulanger, avec le moindre intérêt !
Ce jour là, arrivé au village, j’étais tellement furieux et excité à la fois, que j’ais fait preuve de bien peu de discrétion. Je ne le savais pas encore mais j’allais l’apprendre douloureusement, les Pacificateurs de notre district venaient d’être relevés et remplacés par des gens, qui ne plaisantaient pas avec les règles, aussi stupides soient-elle… »
Une ombre était passée sur le visage de Gale, sa voix s’était soudain étranglée dans sa gorge… Il prit le verre d’eau posé non loin de lui et en bu quelques gouttes, qui lui semblèrent brûlantes dans sa trachée. Les coups de fouet, il s’en souvenait tant et si bien, qu’il avait l’impression de sentir encore, à ce moment précis, le touché froid et pourtant embrassant, de la lanière déchirant sa peau. Après une bonne minute de silence, il releva son visage, prêt à poursuivre. « C’est Katniss qui m’a sauvé, n’hésitant pas une seule seconde à se mettre entre moi et mon bourreau. Peeta est venu l’aider et ils m’ont ramené chez les Everdeen où j’ai été soigné… Je ne sais pas ce qui m’a le plus soulagé, des remèdes qu’on m’a appliqué ou du baiser de celle que j’aimais, quand nous sommes finalement restés seuls… Félicitée de courte durée ! Le lendemain, c’est auprès du fils du boulanger, que je me réveillais, dégouté.
J’ai finalement pu regagne ma propre maison et comme deux imbéciles, nous avons passé notre temps, Katniss et moi, à nous fuir, de peur de nous faire trop de mal… De peur que je me rende à nouveau compte, que je n’étais pas le seul dans son cœur. Je l’ai regretté par la suite… A nouveau, elle a du partir pour les Hunger Games. Des jeux qui m’ont à nouveau replongé dans l’horreur, étouffé par cette peur de la voir mourir sous mes yeux, sans que je n’ai pu vraiment lui dire et lui montrer, à quel point je pouvais l’aimer»
LA RÉBELLION:
Parle-nous un peu de la Rébellion, où étais-tu à ce moment-là? Faisais-tu parti(e) de la résistance? Essayais-tu seulement de survivre comme tu le pouvais? Que t'évoque le Geai Moqueur ? Le Capitole? La présidente Coin? Le District 13 en général? La nouvelle politique de Paylor? Ancien Tribut, comment as-tu survécu à la Purge?
« Comment est-ce que j’ai vécu la Rébellion ? Etonnement, bien mieux que ces années à trimer aux District 12, malgré le danger que je courrais constamment. Seule ombre au tableau ? Katniss ! J’avais beau l’avoir auprès de moi, l’embrasser, la sentir s’abandonner entre mes bras, elle n’était finalement pas vraiment présente… Non, elle était à mille lieues de moi en réalité, avec Peeta, toujours, qu’il soit prisonnier au Capitole ou en train de tourner comme un lion en cage, à moitié fou, dans le District 13.
Quand sur le grand écran mis à disposition pour les jeux, j’ai vu la manière dont Katniss avait finalement été extraite de l’arène… J’ai tout de suite compris. Cette révolution, celle qu’on attendait tous et qui grondait déjà de manière sourde, depuis quelques temps, au sein de la plupart des districts, était en train d’arriver. Quand tout devint noir, que l’électricité fut coupée, je ne perdis pas la moindre minute ! Debout sur une vieille caisse, j’avais rallié le plus de monde possible, leur disant de fuir aussi vite qu’il le pourrait, vers la forêt ! J’ai fait tout ce que j’ai pu, pour sauver un maximum de gens… Mais nous n’étions au final que 800 ! 800 rescapés sur tout le District, une véritable hécatombe ! Et quand du haut de la colline, les poings serrés, je vis avec les autres, notre ville brûler sous nos yeux, tout ce qui faisait nos vies… Je me promis de tout faire pour leur faire payer, au Capitole, à ceux pour qui nous n’avions été que des pions, monnaie négligeable, abattus comme des animaux, dès qu’on ne les servait plus.
Nous nous sommes organisés comme nous avons pu et pendant trois jours, nous avons soigné les blessés de notre mieux et nourri les gens comme nous le pouvions, tant bien que mal. Heureusement, les hovercrafts du District 13 ont fini par arriver et nous on emmené en sécurité. Je sais que Katniss n’a jamais aimé cet endroit, ni le commandement de notre rébellion, mais à mon sens, ils ont fait ce qui était juste, au moment où il le fallait. Au milieu de ces révolutionnaires, je me sentais enfin moi et j’eu beaucoup moins de mal que ma meilleure amie, à devenir un véritable soldat.
Une seule chose comptait désormais, délivrer tous les districts, du joug qu’exerçait sur eux, le Capitole ! Et pour ça, tous les moyens étaient bons !
Je sais qu’elle n’a jamais partagé mon opinion, qu’elle m’a jugé, même si elle se battait à nos côté, elle n’a jamais vraiment épousé la cause. Elle voyait les morts, je voyais les victoires. Peut-être qu’elle avait raison, après tout, qu’en me conduisant de la sorte, je ne valais pas mieux que nos bourreaux… J’en doute quand même. Cette liberté, nous l’avons gagné durement, mais elle était ce qui était juste !
La victoire a pourtant eu un goût amer, engorgé de bien trop de sang… De celui de Primrose. Je sais que Katniss me considère comme responsable, de ce qui est arrivé à sa petite sœur. Cette arme, cette bombe, c’était mon idée, mais jamais je n’aurais imaginé l’utilisation que l’armée de Coin a pu en faire. Moi aussi, j’ai pleuré Primrose, comme si elle avait été ma sœur, mais cette mort m’a fait perdre Katniss pour de bon, bien plus sûrement, que la présence de Peeta ne l’aurait jamais pu. »
L'AVENIR:
Venons-en à ta présence dans ce district/au Capitole? Qu'est-ce qui t'amène ici, si tu n'y as pas grandi? Quel rôle y joues-tu? Pourquoi ce district a-t-il besoin de toi? Qu'attends-tu des prochains mois? De tes nouveaux dirigeants? De l'avenir?
« Après la mort de Coin, je ne suis pas retourné dans le District 12… Pour moi, il n’était peuplé que de fantômes et je ne me sentais pas capable de vivre au côté de Katniss et Peeta, pas après tout ce qui c’était passé, pas après la mort de Primrose, de cette bombe, par ma faute…
La décision a été prise rapidement et je suis finalement parti pour le district 2 en compagnie d’Anton. Là, nous avons décidé de créer une sorte d’école de survie, un endroit où la jeune génération, celle qui n’aurait pas à aller Hunger Games, apprendrait la survie, comme nous l’avions fait, de nous même, Katniss et moi, en son temps, dans le District 12.
Je ne suis pas sûr d’avoir confiance en ces politiciens, après tout, Coin n’était pas vraiment mieux, que ceux qui nous avaient à l’époque mis en esclavage. Sa mort n’a provoqué aucune émotion en moi… Mes dernières larmes, c’est à Primrose, que je les ai données, de toute manière. Je suis déterminé, désormais, à vivre seul. Meurtri par la guerre, peut-être, endurci, c’est certain. Et amère, tellement amère d’avoir perdu Katniss, pour toujours.
Je ne sais pas si je saurais vraiment me rendre utile, dans le District deux, mais j’ai besoin de m’occuper, pour ne pas devenir complètement fou ! »
ANNEXES AUX DOSSIERS:
D'autres choses à nous faire savoir ? Sur tes capacités? Sur ta vie? Sur ton environnement? Un secret peut-être que nul n'est censé connaître?
"Tout est dit, vous n'aurais plus un mot de ma part, vipères malfaisantes !"
D'un geste sec, Gale balaie tout ce qui se trouvait à côté de lui, sur la petite table et se lèvre, bien décidé à ne plus jamais répondre aux questions de qui que ce soit.